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Oeuvres, en lectures libres et/ou payantes

Chapitres 1-2-3

Chapitres 1-2-3

Les 3 premiers chapitres de "Mourir ? non, merci ! " à découvrir gratuitement

Télécharger : Pdf Epub Kindle

A Jonathan Livingston le goeland.

« Rien de tout ce que nous n'avons pu jamais imaginer ne se situe au-delà de notre pouvoir.

C'est seulement au-delà de la connaissance de nous-mêmes. »

Théodore Rozak

Mourir ?

Mourir est-il inéluctable ?

Est-ce véritablement la seule issue naturelle et possible d'une vie ? Ou bien est-il possible d'acquérir naturellement l'immortalité ?

Je précise naturellement, car je ne tiens pas compte dans mon propos, d'une vie qui échapperait à la mort par le truchement de la médecine. Par les techniques révolutionnaires, nécessitants par exemple une intervention extérieure comme celle d'une greffe d'organe provenant d'un tiers ou d'un laboratoire de culture. Et par les prometteuses technologies d'avenir que sont la génétique et les nanotechnologies.

Sans intervention douce ou abrasive extérieure, mais de l'intérieur. Sans aucune déperdition importante de notre potentiel, physique et intellectuel, de notre beauté, de notre vivacité et sérénité d'esprit.

Sans vieillir plus que nécessaire. Atteindre la maturité, atteindre le potentiel optimal de notre corps, de notre esprit, et s'y maintenir, simplement, aisément. Naturellement.

Aujourd'hui, la vie passe si vite, que sitôt dans la force de l'âge, à ce moment ou la sagesse de l'expérience commence à guider nos pas et nos choix, la vie ne propose plus que peu de décennies intellectuelles et encore moins physiques à vivre pour savourer et réussir le voyage de notre vie tel que nous en rêvons et souhaitons.

Si nous avons une âme — ce qui est communément admis, mais pas encore prouvé scientifiquement — elle est selon diverses religions et textes sacrés, une partie du grand tout, une part de l'Éternel. À ce titre, vie après vie, éternellement, nous revenons faire l'expérience de la vie dans la matière, repassant à chaque naissance par la case « j'oublie tout et je recommence », conservant parfois un peu de savoir acquis et maitrisé sous forme de don inné.

La question de notre qualité d'êtres éternels ne serait donc pas de mise, mais bien celle d'une capacité à maintenir en nous la vie. Notre capacité à l'immortalité.

La légende veut que Noé ait vécu 600 ans. Voilà qui permet au moins d'apprécier pleinement plus de rencontres, plus d'expériences, toute la beauté du monde, et soi même.

Cela peut paraitre saugrenu de se poser une telle question tant il est ancré en chacun de nous, dans notre inconscient collectif, dans notre histoire et me semble-t-il dans la nature elle-même, que tout à une fin.

Que tout finit et meurt un jour inévitablement. Que notre vie soit faite de prudence, d'attentions, de respect de notre corps ou bien de prise de risque, de négligences et d'abus en tout genre, nous pensons et croyons que l'issue reste la même, inévitablement, la mort.

Pourtant et curieusement, j'ai en moi l'intuition qu'il y a plus, beaucoup plus. Que notre aptitude à l'immortalité est belle et bien réelle.

Quand ce qui m'a été enseigné, quand l'expérience et l'histoire s'imposent à ma raison pour réfuter cette intuition, celle-ci s'obstine. Elle revient plus forte, plus tenace.

Elle devient conviction, certitude. Spirituellement et intellectuellement, elle tisse sa trame dans mon esprit, dans mon coeur. L'envie de m'interroger sur cette idée folle et totalement utopique devient alors une nécessitée, que je me dois d'appréhender.

Une introspection nécessaire peut être même salutaire, pour que cesse en moi le combat entre raison et intuition, entre les aspirations de mon coeur et les limites qu'imposent les croyances de mon esprit, pour que mon âme s'apaise et trouve la paix.

Alors pourquoi est-ce que je crois que notre immortalité est un fait, qu'il est possible d'acquérir cette capacité, cette aptitude ? Que cela soit possible à partir d'ici et maintenant, de ce corps, de cette conscience, de cette vie.


Pourquoi ai-je dans l'idée qu'il y a quelque part en moi la connaissance, qu'il y a le mode d'emploi pour y parvenir ?

Voyons cela !

Une idée folle ?

Si croire l'homme capable d'immortalité semble être une idée folle et totalement surréaliste, je ne peux m'empêcher de remarquer que l'humanité quant à elle, et bien que croyant la fin de chaque vie écrite irrémédiablement, développe cependant un instinct de survie des plus poussé.

L'humanité cherche par tous les moyens à se rendre la vie plus confortable, plus longue et en meilleure santé.

L'homme attache beaucoup d'importance à sa vie propre, à sa vie professionnelle, amoureuse et familiale.

Il attache aussi beaucoup d'importance à son bien-être, sa santé.

Il souhaite et recherche le beau, la réussite, voire la gloire et la reconnaissance.

Une lutte farouche contre les malheurs.

La guerre contre la maladie est incessante. La recherche tente de progresser tous les jours. De découvertes en nouveaux protocoles de soins, l'homme cherche à repousser continuellement et farouchement la maladie. Alliant technologies et éducation, il y parvient. Et l'espérance de vie grandit de génération en génération.

Il lutte aussi grandement contre les accidents. Utilisant les mêmes armes : recherches, préventions, éducations et technologies.

La recherche en sécurité est omniprésente dans les moyens de transport. Dans l'utilisation des outils qui facilitent notre quotidien ou notre travail. Et quand il ne peut éviter l'accident, il s'emploie à en réduire les conséquences, à préserver l'intégrité du corps, de la vie de tout un chacun. La volonté, l'exigence en cas d'accident pour les forces d'intervention, est de réagir le plus rapidement possible dans le but de limiter les conséquences, d'éviter ce qui sera un jour l'inévitable.

Mais pourquoi ? Dans quel but si à la fin, on meurt ?

Quelle importance y a t'il donc a mettre autant d'energie à vouloir preserver et ameliorer sa vie sachant qu'un jour ou l'autre, la mort gagne ?

Pour laisser une trace dans l'histoire ?

Des milliards d'individus ont déjà vécu et seuls quelques-uns ont été retenus par l'histoire.

Et pour la grande majorité d'entre eux, ils n'ont été retenus qu'un temps seulement. Très peu ont traversé les siècles et sont toujours connus de nos jours.

À l'ère de l'information continue en accès quasi total via les médias et internet, une grande partie des moins de 20 ans ignorent que Yannick Noah a gagné Rolland Garros. Pour ces jeunes c'est un chanteur.

D'autres, tel Toutânkhamon, personnalité célébre peut-être à son époque, le 13e siècle av. J.-C., sont tombés dans l'oubli le plus complet de l'histoire. Pas d'écrits, de tableaux ou autres contes et légende racontés autour d'un feu, ni sur la place centrale des villages.

Rien, l'oubli total, jusqu'à la découverte de sa tombe en 1922 et la malédiction qui y est rattachée.

Voilà qui est bien aléatoire et l'histoire est bien capricieuse à sélectionner ses élus.

Toute cette énergie déployée dans le but de laisser une trace dans l'histoire me semble être une motivation possible.

Mais au vu du ratio de réussite, plusieurs centaines de milliards de vies pour si peu d'élus, ce n'est certainement pas LA motivation de tout un chacun. Ce n'est pas l'origine de l'instinct de survie ni de notre volonté à nous battre pour une vie meilleure. Il doit y avoir plus, quelque chose de censé, une raison.

Pour ce qu'il y a entre la naissance et la mort ? Pour le plaisir de vivre, les petits bonheurs que le chemin procure ?

Peut-être, et c'est probablement une part de ce qui maintient l'espoir pour nombre d'entre nous. Mais il faut bien admettre que la grande majorité des personnes qui composent l'humanité ne semble pas totalement heureuse dans sa vie. Stress, crise financière, chômage, maladie et guerre tiennent bien plus de place que Joie, paix, petits et grands plaisirs de vivre.

Quelques un, consciemment ou inconsciemment abandonnent en chemin et d'une manière ou d'une autre invitent la mort à venir les chercher.

Mais l'ensemble, la grande majorité continuent le chemin. Coute que coute. Certains luttent et supportent le pire, l'inimaginable pour avancer. Certains dépensent sans compter, d'autres se dépensent sans compter. Certains avancent en luttant pour les autres, d'autres se servent des autres pour avancer.

Paradoxalement, ce siècle nous apprend que le soleil va s'éteindre dans plusieurs milliers d'années. Qu'il ne s'agit plus seulement de nous, mais également de la planète à qui l'issue fatale est promise quoi qu'il arrive. Pourtant nous donnons désormais une place de plus en plus importante, à l'écologie..

Tout est bon pour continuer, vivre, comme mu par l'énergie du désespoir.

C'est curieux tout de même toute cette débauche d'énergie, d'autant plus que l'instinct de survie est une réaction ancrée profondément en chacun de nous, une réaction naturelle, primaire.

Si aujourd'hui, à l'âge adulte je justifie mes réactions face à un danger par mon aptitude à comprendre et analyser mon environnement, il fut un temps ou je n'avais pas encore acquis cette intelligence, mais où j'avais déjà cet instinct de survie.

Instinct qui développe dans des cas particuliers, des aptitudes physiques qui sont au quotidien presque impossible à réaliser sans entrainements préalables. Des aptitudes telles que force, rapidité d'exécution ou équilibre. Même les émotions, appréhensions et troubles physiques tels que le vertige sont purement et simplement balayés, mis en incapacité d'interagir avec notre mental ou notre biologie quand l'instinct de survie prend les commandes.

Face à la mort, la nature elle-même réagit.

Les arbres se déplacent actuellement pour s'installer à des latitudes plus propices à vivre face au réchauffement de la planète.

La gamme de subterfuges, ruses et tactiques en tout genre pour contrer le danger dans le monde animal est incroyablement étendue et imaginative.

Tout autant d'ailleurs que celle déployée pour séduire le sexe opposé. Se reproduire et préserver coûte que coûte la vie.

Voilà pour ma part, ce que je trouve fou et totalement surréaliste. Avoir en nous un instinct qui nous pousse à vivre alors que les apparences et les croyances nous disent que de toutes les façons à la fin c'est la mort. À terme l'oubli par la vie de notre existence et qu'il n'y a pas d'autre issue possible, aucune échappatoire à ce triste scénario.

Pour moi c'est une incohérence. Un illogisme, et il me pousse à m'interroger.

Pourquoi suis je donc plongé dans un monde armé naturellement de capacités à y prospérer et d'une volonté farouche à défendre cette prospérité, pour que tout me soit « naturellement » enlevé au final ?

Il y a plus, il ne peut qu'y avoir plus !

Il me semble apercevoir un sourire amusé en moi. Il me dit continu, cherche.

Peur ?

Le domaine de la santé reconnait deux peurs de mourir distinctes.

1— La peur physique de mourir.

Celle que l'on ressent face à un danger potentiel, voire imminent.

Notre cerveau à l'analyse de l'environnement détecte un danger possible et se met en alerte. Il peut provoquer de l'angoisse, une montée d'adrénaline, une augmentation de l'éveil de nos sens, pour nous prévenir et nous préparer à affronter le danger perçu.

2 — La peur psychologique de mourir.

Quand l'individu prend conscience de ce qui semble être la fin de toute vie, il peut rencontrer des difficultés à admettre et accepter cet état de fait. Pour ce faire, il développe différends types de réactions afin d'y parvenir.

Certains consomment. Ils remplissent leur vie de biens pour se sentir vivants. D'autres, dans le même objectif, multiplient les expériences. D'autres encore passent leur vie à défier la mort par des activités ou des comportements extrêmes et dangereux. S'y confronter. Lui montrer qu'ils sont plus forts qu'elle. Que la vie coule en eux. Et enfin certains, s'illusionnent. Se créant un monde ou une identité qui leur permet d'échapper à la mort.

Alors, ai-je peur de mourir au point de me créer par équilibrage, pour parvenir à avancer, une croyance rassurante suscitant de l'espoir et mon envie de vivre intacte ?

Une introspection franche et honnête. Des images du passé, expériences vécues, me reviennent en mémoire. La réponse est non.

Il fut un temps ou oui, j'ai bel et bien connu la peur de mourir. Incroyable et unique issue possible perçue comme une injustice. Identique pour chacun d'entre nous, pour toute vie.

Je me souviens avoir un temps regardé tous ces gens dans la rue, pensé et réalisé qu'eux aussi allaient mourir un jour. Tous !

Effrayé, je me souviens m'être demandé en les regardant agir comme si de rien n'était: « comment font-ils pour avancer, aller à leur rendez-vous, leur emploi, en sachant qu'un jour tout cela leur sera enlevé ? Comment font-ils pour accepter cela ? »

Puis le temps de l'acceptation du cycle de la vie est venu.

Comment ? Je n'en sais rien, je suis incapable de dire à quel moment et de quelle façon j'ai accepté.

Mais il y a bien une leçon que j'ai cru bon de retenir à ce moment-là et je le pense toujours : autant profiter et savourer du temps accordé, des moments, des échanges, de la vie !

J'ai accepté l'existence de la mort, la possibilité qu'elle survienne, qu'elle soit plus fortement probable dans certaines conditions plus que d'autres. Elle est venue pour des proches, des amis. Certains étaient selon la convention sociale « en âge de mourir ». D'autres non. Indifféremment issue logique ou exceptionnelle. Elle est présente tout au long de l'année pour mes animaux de compagnie et d'élevage. Je l'accepte, je la gère, je fais avec.

C'est certainement de cette acceptation que ma chance est venue. Car j'ai croisé la route de la grande faucheuse à 5 reprises :

  • Tempête et catamaran font mauvais ménage.

  • De l'intimité d'une rencontre avec un barracuda, je remercie mon inconscience qui m'a poussé à adopter un comportement salvateur.

  • L'arme blanche d'une tentative de vol avec violence.

  • « Mea culpa », j'étais ivre. J'ai été projeté par la lunette arrière de ma voiture qui a fini dans la Loire. Impliqué seul dans l'accident, pas de tiers impacté, en morceaux, mais sauf.

  • « Quand on ne connait pas, on ne touche pas aux fils électriques! On les dénude encore moins ! Vous devriez être collés à ces foutus câbles et ne pas avoir pris qu'une simple châtaigne Monsieur. Ce n’est pas logique ! » Mr X Agent technique EDF, aussi incrédule que furieux pour le coup.

Non, si j'ai eu peur à un moment de mourir, c'est différent à présent. De plus, l'idée que la mort n'est peut-être pas la seule issue naturelle possible est venue par la suite. Une fois bien établi dans l'acceptation. L'hypothèse que je me protège de la peur par une croyance rassurante se dissout dans mon parcours physique et intellectuel.

Je ne compense pas, cette conviction ne vient pas de là.

Elle vient d'ailleurs, mais d'où ?

Et pourquoi me vient-elle à moi en particulier ?

Mourir ? Non, merci

Disponible dans sa totalité

aux éditions Atramenta

http://www.atramenta.net/

et sur toutes les plate-formes de vente en ligne

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Ntilza@laposte.net

1Isabelle Andreau/FB

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